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La technocrature jette le masque
Vers un esprit sain dans un corps sain
Publié le 14 juillet 2021 sur le site de PMO
On se croyait seuls depuis lundi soir, dans le silence de l’été, comme tant d’autres sans doute, « abasourdis », « sidérés » par la « brutalité » du coup de force sanitaire du Chef d’En Marche, champion de la classe technocratique. Des messages de désarroi nous parvenaient de gens « pris par surprise », contraints d’annuler des événements, des réunions, des voyages, des vacances, contraints de subir des injections sous peine d’exclusion sociale, fichés, dénoncés à la vindicte officielle – celles de l’État et des forces qui le soutiennent, CSP +++ et Bac +++, de droite et de gauche « en même temps », bourgeois technocrates du Figaro et technocrates bourgeois du Monde. En attendant quoi ? D’être harcelés à domicile par les brigades sanitaires ? On se croyait seuls en voyant ce million de récalcitrants céder à la contrainte, souvent la rage au cœur, et se précipiter sur les sites de vaccination, à peine terminé le discours du Médecin-Président, afin d’éviter les représailles.
Mais aujourd’hui nous ne sommes plus seuls. Partout dans le pays, à Annecy, Toulon, Perpignan, Grenoble, Chambéry, Paris, Toulouse, Montpellier, Lyon, Marseille, Rouen, Nantes, Caen, Bastia, Avignon, Saint-Etienne, Lille, Bordeaux, La Rochelle, Douarnenez, Avignon, des manifestations spontanées, sans partis ni syndicats, ont scandé « Liberté ! ». A Grenoble comme ailleurs, les 200 manifestants repoussés par les forces de l’ordre de la place où avait lieu le défilé militaire, ont ainsi célébré dignement le sens de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790.
En annonçant l’obligation du « pass sanitaire » aux plus de 12 ans pour visiter les lieux culturels, les cafés-restaurants, les hôpitaux, les centres commerciaux et pour se déplacer en train ou en car, Emmanuel Macron relègue la France dans le cercle des pays qui font des droits fondamentaux la rançon de leur incompétence butée : Israël, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Pakistan sont les seuls à imposer un passeport sanitaire pour l’accès à certains lieux.
Le président français prévient déjà que « nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français », c’est-à-dire rejoindre le Tadjikistan, le Turkménistan et le Vatican. Ce n’est pas du Tintin, c’est notre futur proche.
Et ailleurs ? La cour constitutionnelle espagnole a retoqué l’obligation vaccinale en Galice, en raison de la « limitation des droits fondamentaux » que celle-ci impliquait. Angela Merkel a été catégorique : « Nous n’avons pas l’intention de suivre la voie que la France vient de proposer ». Le Conseil d’Europe a voté le 27 janvier 2021 une résolution – non contraignante juridiquement – préconisant de « s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est PAS obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement (1). »
Gouverner, c’est mentir. Macron, fin avril 2021 : « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis (2). »
La technocratie n’a pas plus de parole que de principes. La fin (l’efficacité et la puissance) justifie les moyens (la machination du monde et des hommes).
La méthode (« une incitation maximale », selon Gabriel Attal, la voix de son maître) rappelle, entre mille précédents, la suppression des cabines téléphoniques plaçant les réfractaires au téléphone portable devant un fait accompli intenable. Nulle loi ne vous oblige à acheter un portable, naturellement. On ne vous oblige pas, mais vous êtes obligés.
Depuis un an et demi, les barrières tombent. État d’urgence sanitaire ; gouvernement par décrets sur décisions à huis-clos du « conseil de défense sanitaire » ; atteintes à la législation nationale (autorisation de pose d’antennes-relais hors cadre règlementaire) et européenne (dérogation à certaines règles sur les essais cliniques et sur l’usage d’OGM pour les vaccins) ; atteinte au secret médical, création de fichiers de malades (SI-Dep), de cas contact (Contact Covid), de vaccinés (SI Vaccin Covid), intégrant des données personnelles de santé sans l’autorisation des personnes ; traque numérique via TousAntiCovid ; site « anti fake news » du gouvernement recommandant les médias officiels, sans oublier le déferlement des techniques manipulatoires du nudge, telle cette « autorisation de déplacement dérogatoire » assortie d’amendes.
Le mépris du peuple et de la démocratie est tel qu’entre mars 2020 et mars 2021, le Conseil d’État, saisi par des citoyens, des associations, des organisations professionnelles, a suspendu 51 mesures du gouvernement ou de collectivités locales. Interdiction de manifester, usage de drones par la police, de caméras thermiques dans les écoles, obligation de port du masque partout, interdiction de sorties des résidents d’Ehpad : si on les avait oubliées, ces décisions que le Conseil d’État a suspendues « pour préserver des libertés auxquelles il était porté une atteinte excessive » rappellent la pente sur laquelle la technocratie nous entraîne, dans sa volonté de tout contrôler, tout centraliser, tout asservir au primat de l’efficacité et de sa puissance.
Nul ne sait aujourd’hui comment le Conseil d’État jugera le projet de loi destiné à imposer la vaccination, sous le masque d’un « pass sanitaire » triant les bons et les mauvais citoyens. La Cnil elle-même, chambre d’enregistrement des atteintes aux libertés, s’émeut d’un risque « d’accoutumance » à ce tri. De fait, l’injonction à l’injection fonctionne. Entre les lamenti des représentants des cafés-restaurants et du monde de la culture, craignant pour leur chiffre d’affaires et les complications pratiques, plus d’un million de Français ont cédé en quelques heures. Les vacances, comme prévu, quitte à se plier à la contrainte. Qu’accepteront-ils la prochaine fois ?
Nous ne sommes pas contre la vaccination. Nous avons reçu notre lot d’injections depuis notre enfance et dans nos voyages. Et sans doute, la plupart des récalcitrants ne seraient pas opposés à la vaccination si l’industrie pharmaceutique et l’État qui la soutient n’avaient multiplié depuis des décennies ce qu’ils nomment des « scandales sanitaires », et qui sont en fait des crimes industriels (sang contaminé, Mediator, thalidomide, etc).
Nous sommes contre la contrainte, comme ce quadragénaire vacciné, qui refuse de présenter son « passeport » pour bénéficier d’un droit légitime. Ou comme cette patronne de bistrot, qui se fera vacciner « à contrecœur » mais pour qui « il est humainement impossible de refuser de servir un client, quel qu’il soit ». Que vaudra son humanité quand elle risquera 45 000 € d’amende et de la prison ferme ?
Les statisticiens et les organisateurs nous abreuvent de ratio « bénéfice/risque », quand nous, les humains, sentons que le recours à la vaccination relève d’un équilibre entre intimité et responsabilité, entre choix des modes de soin et solidarité collective, impliquant un rapport personnel à la maladie, à la mort et au vivant, et un regard critique sur la technoscience et l’industrie. Chacun doit y penser par lui-même et dans la confrontation des idées. La santé publique n’est pas le domaine réservé des biocrates.
Ainsi devrait-on discuter les causes des « maladies de civilisation » – de la civilisation industrielle – qui tuent infiniment plus que le coronavirus. Le Covid-19 a tué en France, à ce jour, 0,17 % de la population (111 000 personnes). Chaque année, le cancer tue 0,23 % des Français (plus de 150 000). L’État n’interdit ni les pesticides, ni les productions cancérigènes de l’industrie chimique et du nucléaire, ni les industries polluant l’air ; leurs industriels ne risquent ni la prison ni des amendes colossales. Il est plus facile de s’en prendre à des patrons de cafés ou de cinémas. La technocratie, dans sa folie de toute-puissance, détruit en même temps la nature et la liberté.
« Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner; […] en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient pas naturellement à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition et à l’arbitraire » (Robespierre, le 10 mai 1793).
Quand la voix de la Terreur elle-même nous met en garde contre l’ambition et l’arbitraire, nous avons quelques raisons de l’entendre. Nous savons que cette « crise sanitaire » constitue un exercice pour la technocratie dirigeante : toutes les contraintes instituées ne disparaîtront pas, elles seront aggravées avec chaque nouvelle crise (climatique, écologique, sociale, etc), de façon à lui fournir un confort de pilotage maximal.
Nous en appelons à tous pour maintenir nos engagements, nos réunions, notre vie civique, sociale, culturelle, de façon paisible et déterminée. Nous ne devons pas perdre ce que nos aïeux ont gagné en 1789.
Refusons le chantage et l’intimidation.
Renforçons notre immunité individuelle et collective, luttons contre le virus de la contrainte.
Pièces et main d’œuvre Grenopolis,
14 juillet 2021
Notes
1. https://pace.coe.int/fr/files/29004/html
2. https://www.leprogres.fr/sante/2021/07/12/le-pass-sanitaire-obligatoire-pour-aller-au-restaurant-ou-prendre-le- train
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Debra
/ 3 août 2021Non à la ruche, Pierre, parce que j’aime les abeilles (domestiques). Elles produisent du miel. Ce n’est pas négligeable. Les fourmis… ça fait longtemps qu’on les regarde. Les fourmis produisent… la fourmilière, et la colonisation à très grande échelle. La Fontaine voyait bien la mentalité fourmi. L’Homme… n’a pas toujours été une fourmi, mais en ce moment il y aspire. Triste, mais vrai.
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Debra
/ 3 août 2021Il est tard le soir, et je fais un tour ici pour faire part de mon découragement en ce moment. Il me paraît de plus en plus évident que la « crise » du Corona Virus, la peur de la pandémie cache une peur plus conséquente : la peur de regarder la République sombrer.
Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’être un prophète pour voir cela. Même pas besoin de beaucoup de perspicacité pour s’en apercevoir.
C’est l’hypothèse que nos concitoyens le savent… à leur insu qui permet de rendre le mieux compte du désir de beaucoup d’un retour à une autorité… même abusive, d’ailleurs.
Toute comparaison avec d’autres époques, même récentes, n’est pas à dédaigner.
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Debra
/ 3 août 2021Merci, Pierre. Je vais essayer de regarder, au moins en partie.
Oui, je crois que nos intérieurs sont libres. Je joue jusqu’à 3, 4 heures de musique par jour sur deux instruments différents, et il me semble que peut-être un des seuls endroits où un être humain peut… progresser dans sa vie, c’est dans le travail (de l’instrument). Pour le reste… je suis très dubitative. Pour les progrès de(s) civilisation(s), je ne suis pas croyante.
Pour la vaccination, je pratique déjà la politique d' »il est urgent d’attendre ». Et je m’efforce de passer entre les mailles du filet, Pierre. Discrètement. Avec diplomatie, même si je vois dans mon entourage que je récolte… la haine et l’incompréhension d’une partie de la famille. S’il y a quelque chose qui met l’ennemi hors de lui, c’est de voir que vous lui souriez gentiment en face. Une revanche qui n’est pas très chrétienne, peut-être, mais je ne suis plus chrétienne vraiment.
L’homme qui a fini sur une croix il y a 2000 ans avait pas mal joué au chat et à la souris de son vivant pour éviter…. la vaccination ? les injonctions religieuses sur la propreté ? (la religion dans l’Antiquité est une affaire de départager le propre du sale, et je vois que… nous avons régressé sur ce plan, malheureusement. Nous sommes très nettement moins modernes que nous le croyons.) Il était ulcéré par la bêtise d’un légalisme qui empêchait de penser et de bouger. Le légalisme, c’est la poisse. La foi religieuse dans la loi, quelle qu’elle soit, est la poisse. (Fondamentalement, rien ne change si on estime que la loi est donnée d’en haut, ou si la loi est auto-nomos, si l’Homme SE DONNE sa loi. La loi reste la poisse, surtout quand on s’imagine qu’elle est SUFFISANTE pour permettre aux uns et aux autres de vivre ensemble dans une relative harmonie, et bonne entente.)
Mais il y a eu le moment où il s’est fait coincer, avec des conséquences encore plus importantes pour la civilisation occidentale que pour lui, si je puis dire. Sa mort… obscure et ignoble à l’époque s’est retournée en apothéose, d’une certaine manière.
A la longue…. la persécution finit par se retourner contre les persécuteurs. C’est vieux comme le monde, ça. Et c’est une très grande consolation, de mon point de vue…
Il faut savoir identifier, et se contenter de ses consolations…
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Pierre
/ 22 juillet 2021Bonjour Debra,
Cliquez et lisez : c’est une bombe !
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1525
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Pierre
/ 21 juillet 2021Personnellement, j’appelle ça la « ruche » (cf. fourmilière).
Je suis retiré aussi mais je le vis plutôt mal. La solitude m’est pénible, elle me rend nerveux… Il faudrait que je m’ouvre davantage à la méditation…
Si l’on suit le cours historique depuis l’apparition et la mort de Jésus de Nazareth, ça donne ceci :
Empire (Romain)—> Hybridation Empire/Eglise—> Eglise—> Hybridation Eglise/Etat—> Etat—> Hybridation Etat/Entreprise (cours actuel)—> ? (Sans vouloir jouer au devin ou me prendre pour Julien Lepers : je vous laisse deviner ce qui est censé être mentionné ; « Je suis ? Je suis ? »).
L’hybridation entre l’Etat et l’Entreprise est en train de s’achever… Connaissez-vous les travaux de Pierre Musso ? Ils sont essentiels en la matière. Son « Religion industrielle » (chez Fayard, en 2017) est fabuleux ! Je me permets de laisser ce lien vidéo – pour tout le monde -qui est une présentation, une synthèse par lui-même de son livre : https://www.youtube.com/watch?v=22-fgXCBKQM
Est-ce que nos « intérieurs » sont réellement libres ? Rien n’est moins sûr… En tout cas, je tente tout pour cultiver ma liberté du mieux possible. C’est que c’est une sacrée responsabilité de demeurer en homme libre. Ce n’est pas une sinécure, pour personne…
Et je constate qu’une partie de mon entourage proche commence à me casser les pieds au sujet de la vaccination sans même que je leur en parle (je suis contre, question de principes ; en plus j’trouve ça complètement con de se faire vacciner sur une maladie à propos de laquelle il n’y a aucun consensus établi, que l’on n’arrive même pas à expliquer de A à Z – c’est incroyable ce que cette affaire peut rendre les gens hystéros).
Je vous souhaite une bonne journée, chère Debra.
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Debra
/ 21 juillet 2021Hmmm… « Lors de son allocution du 31 décembre dernier, Macron n’a eu de cesse de mentionner l’horizon 2030. Il l’a encore refait lundi dernier. »
C’est drôle, ça. Il m’est arrivé de penser qu’en ce moment nous vivons une période où, si on remonte à 2000 ans, Jésus Christ était parmi nous. Et en calculant de manière simpliste, l’horizon 2030 correspond à peu près au moment de la crucifixion de Jésus Christ, donc de sa mort et résurrection. Des événements capitaux pour l’histoire de l’Occident, quoi qu’on pense de la foi chrétienne.
Décidément, je continue à subodorer quelques… identifications d’un Emmanuel à l’autre. Dans le cours de notre histoire, Jésus a produit une foule de personnes qui s’identifiaient à lui, et l’imitaient… à leur insu, et parfois à leur corps défendant.
Je ne sais pas dans quelle mesure Emmanuel II veut faire de nos enfants des cyborgs, mais il me semble évident qu’il veut créer une vaste fourmilière sur la terre, et ceci, basé sur une conception très basique, simpliste, du travail monnayé, et du « mérite ».
L’ironie étant qu’en marchant… dans les pas d’Emmanuel 1, il s’y oppose frontalement sur plein de plans, dont l’importance de la personne charnelle singulière, irremplaçable.
Pour être hors-JEU de la société, cela m’interroge dans la mesure où je m’aperçois que depuis pas mal de temps je me retire… de cette société, ce qui est très coûteux, d’ailleurs. Mais le retrait a ses avantages…et pour l’instant nos intérieurs restent encore… libres, pour autant que nous continuons à les occuper.
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Pierre
/ 15 juillet 2021Non, PMO : vous n’êtes pas seuls !
Chacun, à notre manière, on essaye de faire quelque chose : d’au moins résister comme on peut ! Et ce n’est pas facile tant la pression est forte, il y a même des moments où l’avenir paraît tellement sombre qu’on se demande pourquoi on est là, encore vivant…
Sinon, il y a un détail très important à relever également :
Lors de son allocution du 31 décembre dernier, Macron n’a eu de cesse de mentionner l’horizon 2030. Il l’a encore refait lundi dernier. Il est clair que le compte à rebours est démarré : en 2030, si vous n’êtes pas un « robot », vous serez hors-jeu de la société. Là, ce sont nos vies qu’ils prennent en otage mais également nos enfants qu’ils kidnappent moralement pour en faire de futurs « joyeux » cyborgs…
Otez vos prothèses, crénom !
Débarrassez-vous de vos smartphones ! Débarrassons-nous de ces saletés d’ordinateurs pour nous réunir ! sortons du monde-machine qui n’est qu’un pénitencier sans morale, sans éthique, sans rien d’humain, qui n’est qu’un cimetière de zombies…
L’incarcération, c’est la désincarnation.
Amitiés à tous,
Pierre
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