Louis de Colmar, « De la guerre »

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Louis de Colmar
De la guerre

Mis en ligne sur son blog en finir avec ce monde le 5 mars 2022

A en croire Clausewitz, la guerre serait la continuation de la politique par d’autres moyens. Sauf que cette position postule le caractère rationnel du politique, et partant, le caractère rationnel de la guerre. Or, toute tentative de résoudre par la force une problématique préexistante est révélatrice d’un échec d’une rationalité politique à la solutionner par ailleurs, ou du moins révélatrice de l’inadéquation de cette rationalité à cerner la problématique posée, de manière à ne pas être contraint à user de la force brute, usage qui se révèle au bout du compte presque toujours la solution la plus coûteuse et la plus aléatoire.

Et pourtant, il faut rappeler ici que la logique de la guerre est consubstantielle à la logique historique de l’État ; c’est la guerre qui a toujours été la situation « normale » de l’État, et pas la paix – qui n’est qu’une période de préparation à la guerre. La logique de l’État est centrée sur la confrontation et l’interdépendance, l’interdépendance conflictuelle, entre différentes entités étatiques, cette confrontation dans l’interdépendance étant également le cœur même de l’économie, confrontation dans l’interdépendance qui permet aujourd’hui de constater comme jamais, avec le conflit russo-ukrainien, que l’économie n’est au fond que la continuation de la guerre par d’autres moyens. (suite…)

« Contre l’eugénisme et l’anthropocide »

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Contre l’eugénisme et l’anthropocide

 Appel pour l’abolition de toute reproduction artificielle de l’humain[1]

  

Un crime contre l’humanité a lieu sous nos yeux.

Ce crime, né du cerveau des biologistes[2] et commis avec les moyens de la médecine et de la génétique, se présente sous les dehors d’un bienfait et d’une émancipation pour l’humanité.

Bienfait pour les victimes de stérilité (organique ou due à l’empoisonnement chimique et industriel du milieu), pour les femmes seules et les couples de même sexe naturellement inféconds.

Émancipation du vivant – spontané, autonome et imprévisible –, des contraintes de la nature d’où découlait la naissance, avec ses aléas.

Ce crime, c’est l’eugénisme (d’abord nommé viriculture ou aristogénisme), la sélection scientifique de l’espèce humaine, ainsi re-nommé en 1883 par Galton, un cousin de Darwin, également co-inventeur de la biométrie avec Karl Pearson (1857-1936). Ou encore hygiène de la race (Rassenhygiene), en 1904, par Alfred Ploetz et Ernst Rüdin, deux médecins nazis.

Un crime soutenu et propagé par d’innombrables scientifiques, entrepreneurs (Henry Ford, John D. Rockfeller), penseurs (Renan, Teilhard de Chardin), dirigeants politiques (Trotski, Churchill, Hitler). Et de nouveau renommé transhumanisme en 1957 par Julian Huxley – le frère d’Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes), biologiste et directeur de l’Unesco – après que les nazis eussent révélé la vérité de l’eugénisme. La création in labo d’un Übermensch, d’une « race de seigneurs » et de surhommes « augmentés ».

La machination de l’humain (production artificielle, modifications génétiques), c’est le moyen du transhumanisme eugénique. C’est-à-dire de ce racisme issu des laboratoires et que ses promoteurs déguisent aujourd’hui en pseudo-égalitarisme[3]. (suite…)